Clémentine Stépanoff

Dans le carcan de la prépa littéraire, Clémentine Stépanoff ressent un besoin de liberté, elle saute alors à pieds joints dans un cours d’art dramatique ! Enfin plonger complètement dans les textes, se laisser emporter par la vague des émotions et se retrouver sur l’autre rive, transformée, mûrie par l’expérience du personnage. Cette vague l’emportera jusqu’à Minsk, sur la trace de ces origines slaves, pour explorer la méthode Stanislavski, Tchekhov, Dostoïevski, Strindberg…

Plus tard, elle jouera les classiques et quelques créations contemporaines… Mais d’où vient ce désir d’incarner toujours des personnages historiques féminins si engagés « corps et âmes » dans leur vie, au service de la justice, de la foi, de la science, de la musique…comme Louise Michel, Edith Stein, Julie de Lespinasse, Clara Schumann…?

Lorsqu’elle découvre que son ancêtre polonaise était une amie de Marie Curie et de sa soeur Bronia et qu’elles se sont entraidées pour venir en France et avoir accès aux études universitaires, encore interdites là-bas aux femmes, tout prend son sens et cela donnera lieu à un spectacle. Appartenir à cette lignée de femmes battantes, résistantes est inspirant… On retrouvera cette amitié humaniste dans les dialogues de Geneviève de Gaulle et Germaine Tillion avec la comédienne Annick Roux. C’est aussi l’histoire d’une femme hors du commun qui poussera Clémentine à se renouveler avec la comédie musicale Adèle, l’audace d’une missionnaire. Elle entame alors une nouvelle vocation de chanteuse ; s’ensuivront la création de l’album et du Concert Corps et Ames.